The mind is a voice, the voice is blind
Pour cette série, Simon Lehner utilise ses archives personnelles pour recréer les protagonistes et lieux d’événements traumatiques de son enfance.
250 photographies ont été utilisées pour recréer sa chambre en photogrammétrie. Cette chambre où enfant, il se cachait de longs étés pour tenter d’échapper à la violence domestique. Ces reconstructions sont conçues comme des “chambres d’écho”, que l’artiste associe au processus cognitif des souvenirs traumatiques. Des mondes d’images sans cesse revisités, qui peuvent devenir le lieu d’histoires alternatives.
Son portrait d’enfant à 10 ans sert de modèle pour créer un avatar en 3D qui est ensuite animé et mis en scène dans des compositions d’images fixes ou de boucles vidéo. Deux versions de lui-même se rejoignent sur le même autoportrait.
Enfin son regard insistant d’enfant, entre clair et obscur, semble chercher pour toujours des points de fuite, à travers l’espace et le temps.
Par les commissaires Benoît Baume, Fabien Siouffi et Victoire Thevenin.