ON/OFF rebranche la cour de l’Archevêché
ON/OFF rebranche la cour de l’Archevêché
Les festivaliers habitués de la semaine d’ouverture des Rencontres se sentaient orphelins depuis l’été 2020 qui avait vu l’arrêt brutal du festival Voies Off. Pendant 25 ans, l’association Voies Off montée au départ par Christophe Laloi, Aline Phanariotis et d’autres étudiants et étudiantes de l’École Nationale Supérieure de la Photographie avait réussi à faire entendre la voix des photographes émergents et à faire vibrer la cour de l’Archevêché autour de projections synonymes d’autant de découvertes et d’émotions. Antoine d’Agata avait ainsi remporté, en 1996, le premier Prix des Voies Off ! C’est dire que la disparition de ce festival qui fut un infatigable défricheur de talents nationaux et internationaux a laissé un grand vide dans la communauté des photographes émergents et du public amateur de photographie contemporaine.
La toute jeune association ON/OFF créée voici quelques mois à l’initiative d’Arlésiens passionnés de photographie a osé relever le défi de faire revivre la cour de l’Archevêché pendant la semaine d’ouverture des Rencontres. L’héritage de Voies Off est manifeste et cela ne peut que réjouir le public qui avait par le passé l’habitude de venir en ce lieu emblématique. La programmation des projections reste éclectique et demeure tournée sur la façon dont la création contemporaine et la jeune photographie traitent dans tous les coins de la planète les questions d’aujourd’hui. Une nouveauté de taille est à souligner : la présence de musiciens ou de danseurs qui en live réalisent des performances durant la projection. Cela fait de chaque projection un événement unique qui parce qu’elle permet la connexion d’intenses émotions pousse à la rencontre de l’autre et met chaque spectateur en mouvement. Face à un monde troublé et à l’avenir incertain, le rôle clé de la photographie pour regarder et appréhender le monde est ainsi parfaitement mis en scène. Souhaitons au festival ON/OFF et à toutes les personnes qui s’y impliquent autant de belles réussites et une aussi longue vie que le festival dont elles se reconnaissent volontiers les héritières.
