Reeve Schumacher | Mireille Mathieu
Fasciné par l’image de Mireille Mathieu, Reeve Schumacher accumule depuis quelques années des exemplaires de ses vinyles avec la frénésie du fan ou du collectionneur. Il en possède à ce jour plus de 300, qui attendent les métamorphoses de sa lame. Revisitées sous forme de collage pixélisé, les pochettes de 33 tours de la star planétaire jettent un pont anachronique entre une matière première de l’ère analogique – le disque vinyle – et un rendu numérique. Les deux installations réalisées in situ s’inscrivent, elles aussi, dans le prolongement de l’art optique et cinétique. Phare est une œuvre en rotation qui associe le son et la lumière sous forme de flashs stroboscopiques. Amarrages en suspension, Écho offre une visualisation monumentale de la réverbération d’une onde sonore. Comme toujours chez Reeve Schumacher, la dimension organique se mêle aux mathématiques, le recours aux courbes et aux fractales engendre des volumes qui se déploient pour converger souvent vers la spirale, forme obsessionnelle de son travail, ouverture sur l’infini.