Lebogang Tlhako
Dans le cadre de la Bourse de recherche curatoriale – projets Afrique des Rencontres d’Arles et de l’Institut français, j’ai choisi d’étudier la manière dont l’Afrique australe et orientale considère la photographie contemporaine en relation avec la photographie documentaire et ce que cela signifie pour les femmes photographes africaines. Sibadala Sibancane – qui signifie « nous sommes vieux, nous sommes jeunes » –, la série de Lebogang Tlhako, dresse un portrait intime de ces thèmes, cependant c’est le processus de création qui frappe le plus dans son travail. Toutes prises avec une pellicule 35 mm, les photographies de Sibadala Sibancane évoquent la relation qu’entretenait Lebogang Tlhako avec sa mère et la façon dont celle-ci a façonné et influencé la jeune fille. La série n’est pas sans rappeler l’époque où il était coutumier pour les femmes de la classe moyenne de tenir un album photo. Tlhako fait revivre cette nostalgie en créant des collages qui superposent les images tirées des archives de sa mère à des paysages ou des portraits découpés d’enfants issus de sa propre communauté.
Fulufhelo Mobadi
Exposition présentée dans le cadre de la Saison Africa2020, avec le soutien de son comité des mécènes.
Pour la deuxième année consécutive, les Rencontres d’Arles proposent une Bourse de recherche curatoriale – projets Afrique, en partenariat avec l’Institut français, d’un montant de 20 000 € ouverte aux ressortissants d’un pays africain, établis la majorité du temps sur le continent africain. La première édition a été attribuée à Fulufhelo Mobadi pour le projet She Bad Bad de Lebogang Tlhako. La deuxième édition a été attribuée à Untitled Duo (Soukaina Aboulaoula & Yvon Langué, Maroc et Cameroun) pour le projet If A Tree Falls In A Forest. Cette année, une mention spéciale est également décernée à Through the Lens Collective (Michelle Harris & Michelle Loukidis, Afrique du Sud) pour leur projet Postcard Africa.
