Enrique Ramírez
En 2020, l’École nationale supérieure de la photographie a accueilli en résidence Enrique Ramírez, dont les installations brouillent les limites entre la vidéo, la photographie, les objets, les textes et la musique. Dans l’ensemble de son travail, la mer est le lieu de l’instabilité par excellence : un territoire mémoriel en perpétuel mouvement, un espace de projections narratives où s’entrecroisent le destin du Chili et les grands récits de l’histoire liés aux voyages, aux conquêtes et aux flux migratoires. L’exposition présente une sélection d’œuvres enrichie d’une nouvelle pièce éponyme, coréalisée avec sept étudiantes et étudiants de l’école. Cette œuvre est le résultat d’un travail de réécriture poétique à partir d’un échange épistolaire entretenu par les étudiants auprès d’une centaine d’habitants d’Arles au cours du second confinement. En empruntant des mots écrits et des images convoquées, elle prend la forme d’une reconstitution visuelle et narrative, à la fois poétique et politique, à propos des espaces imaginaires qui habitent la mémoire, le désir et le vécu.
